Bref premier passage aux Etats-Unis
Dans le cadre de mes contacts avec le milieu des bibliothèques d'Amérique du Nord, j'ai eu la chance de partir hier faire une petite excursion de l'autre côté de la frontière, plus précisément dans le Vermont à environ deux heures de Montréal, pour aller visiter deux bibliothèques publiques.
Lors d'un prochain article, je vous ferai part de mes premières impressions sur les bibliothèques canadiennes et américaines. Pour l'heure, je préfère vous raconter mon expérience des douanes américaines.
Il est vrai que le passage aux douanes depuis le 11 septembre s'est nettement durci. Les canadiens doivent présenter leur passeport alors qu'auparavant, ils n'en avaient pas besoin. Quant à moi, mon passeport, bien que valable, a nécessité un contrôle plus détaillé. J'ai donc eu droit à l'interrogatoire. Mais comme mon déplacement n'avait rien de touristique (visite de bibliothèques avec un prof et ses étudiants de l'Ebsi, Université de Montréal), le douanier a été légérement insistant sur le but de ma visite aux Etats-Unis. En effet, il ne comprenait pas ou ne voulait pas comprendre pourquoi je voulais visiter des bibliothèques aux Etats-Unis. Il a cru que je voulais y travailler. Heureusement, une des personnes du groupe avait la lettre officielle de notre déplacement et a su s'adresser avec brio au douanier en lui expliquant que les bibliothèques américaines étaient un modèle de référence pour nous professionnels du livre.
Moralité, flatter l'ego américain peut toujours s'avérer utile.
Néanmoins, il ne faut pas que je me plaigne. C'était un douanier relativement sympa qui parlait un peu le français et qui derrière un visage très fermé se profilait un petit sourire moqueur. Bref, j'ai eu la feuille verte magique à 6 dollars que je me suis empressée de rendre à la sortie du territoire américain, sous peine de risquer des représailles lors d'un prochain séjour sur le précieux sol américain si je gardais le fameux sésame au delà des délais impartis de trois mois.
Nous étions dans l'Etat de New-York, plus précisément à Plattsburgh et à Burlington. Nous avons traversé le lac Champlain en ferry pour aller jusqu'à Burlington. C'était très sympa. De nombreuses chaines de montagnes se profilaient à l'horizon. Beaucoup de Canadiens y vont pour skier ou faire de la randonnée car les sommets sont plus élevés qu'au Canada. Le midi, nous nous sommes retrouvés dans un petit bistrot français ou du moins c'était son ambition, chez Leunig. Je n'ai pu m'empêcher de commander une salade niçoise sous le regard moqueur des étudiants québecois.
Bref, une belle journée que j'ai beaucoup appréciée et ce d'autant plus que j'ai pu goûter avec un plaisir non dissimulé au langage québecois.
Avis aux amateurs, pour le prochain dico des caribous sur lequel je vais de nouveau me pencher !